jeudi 6 mars 2014


Librairie Chapitre : une semaine d'occupation pour cinq libraires tourangeaux

Dimanche 16 février 2014 à 17h09

Lundi 10 février à 20 heures, la librairie Chapitre de l'Heure tranquille fermait définitivement ses portes, faute de repreneurs. Depuis, cinq des 17 employés occupent les locaux nuit et jour. Ils retiennent les stocks de livres en espérant être entendus par la direction du groupe.

Les ex-employés de la librarie Chapitre de Tours.  © Fanny Bouvard - Radio France
Leur librairie devait tirer le rideau définitivement lundi 10 février à 20 heures. Mais cinq des 17 employés de la boutique Chapitre du centre commercial de l'Heure tranquille ont décidé d'occuper les locaux, répondant à un appel lancé par la CGT. A présent, la devanture de la librairie est recouverte d'appels à la solidarité et d'affiches retraçant l'histoire et la faillite de Chapitre. En France, en ce moment selon la CGT, des salariés de 10 librairies du groupe s'enferment nuit et jourdans leur librairie avec un seul objectif : retenir les stocks pour obtenir de meilleures indemnités.
"J'ai cinq ans d'ancienneté et on me propose comme seule indemnité un mois de salaire. Certes c'est légal mais franchement c'est honteux, on dirait une aumône," raconte Séverine, une ancienne employée de Chapitre.
"Nos dirigeants considèrent qu'on fait des soirées pyjama"
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Séverine, ex-employée de Chapitre, au micro de Fanny Bouvard
D'après le compte de la CGT, les stocks des boutiques occupées représenteraint 11 millions d'euros"Largement de quoi mieux nous indemniser," souligne Delphine, libraire depuis 14 ans.
Pourtant, "tenir le siège" comme le dit Delphine, n'est pas de tout repos. Entre des rayons à moitié vides, ils ont installé des tentes et des matelas gonflables. Dans la salle de pause et les toilettes des employés, ils ont de quoi s'organiser: un micro-onde, un frigo et de l'eau. "Mais on se relaie, raconte Damien. Ne serait-ce que pour rentrer chez nous prendre une douche."
La vitrine de la librairie Chapitre de l'Heure tranquille à Tours.  © Radio France - Fanny Bouvard
Les cinq libraires mobilisés ont aussi été surpris de découvrir la solidarité s'organiser autour d'eux. "Des restaurateurs de la galerie nous ont apporté des repas, des passants viennent nous saluer ou laissent un mot sur la vitrine, et puis les syndicalistes et politiques locaux viennent nous voir aussi, détaille Delphine. Ca fait chaud au coeur!"
Mais pour l'instant, les ex-employés tourangeaux n'ont pas eu de nouvelles de la direction. Prochaine réunion entre syndicats et directionle 24 février prochain. D'ici là, ils sont bien décidés à ne pas quitter les lieux.

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