samedi 29 juin 2013

Nouvelle traduction de Walden de Thoreau

Une nouvelle traduction vient de paraître aux éditions Le mot et le reste, très bonne maison d'édition qui fait dans la contre-culture. Le résultat est fluide et contemporain. Du coup, on se rend compte à quel point l'auteur était un visionnaire. Les sujets abordés sont au centre des préoccupations de notre société. Thoreau a marqué toute une génération d'écrivains comme notamment la Beat generation qui a vu en Walden une réflexion écologique sur l'utilisation des ressources et la préservation des espaces sauvages. Il me semble que tous les grands auteurs américains de Nature writing furent indiscutablement influencés par la philosophie et l'oeuvre de Thoreau.
Brice  Matthieussent a traduit cet ouvrage. Il est le traducteur de John Fante, Charles Bukowski, Jim Harrison, Bret Easton Ellis, Richard Ford et bien d'autres grands auteurs anglophones. Il arrive à rendre ce texte plus accessible, en adoptant un registre moins soutenu. 

En voici un exemple :
Premier chapitre : économie
"Quand j'ai écrit les pages suivantes, ou la plupart d'entre-elles, je vivais seul au mileu des bois, à un mile de mon voisin le plus proche, dans une maison que j'avais construite moi-même, sur la berge du lac Walden, à Concord, Massachusetts, et je gagnais ma vie grâce au seul travail de mes mains. J'ai habité là deux ans et deux mois. A présent, je séjourne de nouveau dans la civilisation."

Ancienne traduction, chez Gallimard :

"Quand j'écrivis les pages suivantes, ou plutôt en écrivit le principal, je vivais seul, dans les bois, à un mile de tout voisinage, en une maison que j'avais bâtie moi-même, au bord de l'étang de Walden, à Concord, Massachusetts, et ne devais ma vie qu'au travail de mes mains. J'habitais là deux ans et deux mois. A présent me voici pour une fois encore de passage dans le monde civilisé."

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