vendredi 16 décembre 2011

Rien ne s'oppose à la Nuit

Fort du succès en librairie du roman de Delphine de Vigan, j'ai attendu et attendu pour le lire. Et à vrai dire, ce livre me laisse dans une zone d'inconfort. Je l'ai mangé, presque d'une traite à cause de sa grande accessibilité, peut-être par voyeurisme mais  aussi par désir d'en connaître l'issue. L'auteure évoque sa propre histoire, récit d'une famille peu commune, à la fois fascinante et meurtrie par des morts successives. Mais, Delphine de Vigan raconte surtout sa mère Lucile, personnage fantasque, mystérieux, noir et bipolaire. Malgré cet appétit vorace, cette autofiction m'est apparue comme un témoignage factuel, didactique, sans aucune fluidité bien que le personnage de Lucile m'aie  happé... Le début des années 70, lorsqu'elle s'émancipe et la troisième et dernière partie, m'ont semblé les plus intéressantes, sans doute pour sa qualité plus littéraire, une expression plus profonde de l'implication de l'écrivain, qui restait jusque là plus ou moins à distance.
Je comprends le succès de ce livre mais ne le cautionne pas.

Rien ne s'oppose à la nuit, Delphine de Vigan éd. Lattès 19 €