
"Je suis resté un long moment à l'observer (le grand-père mort du narrateur), puis mon père est arrivé avec un visage que je ne lui connaissais pas. Pour la première fois, je le voyais pleurer. C'est tellement étrange pour moi d'assister à ça. Ses larmes étaient un poisson avec des jambes. J'avais toujours eu l'impression que les parents ne pouvaient pas pleurer. En nous donnant la vie, ils se desséchaient les yeux. (...) Nous sommes restés un long moment sans parler. Trois générations d'hommes. J'ai pensé qu'il serait le prochain, et c'est ce qu'il devait penser lui aussi."
Puis, j'ai trouvé très poétique la fugue de la grand-mère, en quête d'indépendance et de bonheur. Plus tard, je me suis dis que vraiment c'était un roman absolument charmant, avec un sens du détail, de l'absurde, de la pudeur. Mais David, quand iras-tu plus loin encore ? A poil David ! il me manque ce petit quelque chose, cette petite flamme ! Malgré tout, je peux avancer avec certitude que cet auteur a du talent, avec un humour très pince-sans rire, ainsi que de l'élégance et qu'il mérite d'avoir sa place dans la Millie Liste !
UN TRÈS BON ROMAN, À LAISSER INFUSER !
Les souvenirs, David Foenkinos éd. Gallimard 18,50 €
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