Ce roman brillant nous rappelle à la mémoire le sort de ces japonaises du début du siècle qui ont tout laissé pour les Etats-Unis dans le but de retrouver leurs futurs époux. Une vie meilleure les attend ? Pas sûr. C'est un long chant qui exhorte un exil méconnu abreuvé d'esclavage, de dur labeur dans les champs, et d'humiliations. Pas de pathos mais un désir intense de témoigner et de ne pas oublier ce parcours qui finit par la rafle de ces émigrés, ennemi de la nation, durant la deuxième guerre mondiale.
Ces histoires restituées par l'auteur participent à la grande Histoire dans un style empathique emprunté à l'oralité.
Pour ma part, un excellent roman considéré à sa sortie aux Etats-Unis comme un chef-d'oeuvre (et en plus il n'est qu'à 15 € !)
Certaines voulaient voir la mer, Julie Otsuka éd. Phébus 15 €
Parution le 20 août 2012
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